C’est Maryline qui nous fait cadeau du thème de ce mois ci :
» partager nos traditions locales (ou connues lors d’un voyage plus ou moins lointain), liées elles-aussi à des évènements de ce type (naissance, majorité, fiançailles, mariages….), hors tout aspect religieux. »
Pour être franche : j’ai encore failli sécher sur le sujet !
Si il y a une tradition dans le Midi que je respecte c’est « prendre son temps » !
Et puis j’ai un petit peu regardé autour de moi et j’ai trouvé mon linge ancien et je me suis souvenue de cette tradition du trousseau de la mariée !
Le mot trousseau vient du verbe « trousser » : mettre en paquet
La jeune fille préparait depuis son plus jeune âge les pièces de linge qu’elle emporterait avec elle le jour de son mariage : tous ses vêtements et sous vêtements, tout le linge de maison et de toilette mais aussi toutes les pièces de tissu pour décorer sa future maison!. Elle brode ses initiales en lettres rouges sur les pièces les plus communes et ajoutera le chiffre de son fiancé plus tard.
En Alsace, quand naissait une fille sa famille réservait un champ de lin pour qu’elle puisse avoir la matière première de son trousseau!
Il s’agissait donc de coudre des chemises de jour, de nuit , des chemisiers, des jupons et des jupes, des tabliers, des vestes, des bonnets et des châles mais aussi des draps, des mouchoirs et des rideaux.
Les malles, coffres ou armoires utilisés pour ranger tous ces objets faisaient aussi parti du trousseau .
Chaque élément de celui ci était noté dans le contrat de mariage des époux.
Les dentelles et la qualité du tissu est une façon de montrer son rang social mais aussi son savoir faire.
Je collectionne donc toutes ces petites merveilles : rien ne peut se comparer au bonheur de dormir dans des draps de lin brodés ( important la broderie pour bien dormir ) vêtue d’une chemise de nuit ancienne !
Aujourd’hui le trousseau de la mariée a été remplacé par une liste de mariage.